Les Obsèques de Lord Mace (Hautjardin le 8/03/299)

Le cercueil était ouvert et dedans reposait Lord Mace.

Si l'on ne l'avait su mort, on aurait pu le croire endormi, son visage arborant un air paisible, comme s'il était serein. Il portait sa magnifique tenue verte, sa préférée, celle avec les liserés dorés.

Les évêques Ressel (Ouest), Wolsey (Hautjardin), Germain (sud), Bossuet (nord) et De Césarée (est)
effectuèrent la messe en l'honneur de l'ancien suzerain.

"Accoutumons-nous à considérer la mort comme une forme de vie que nous ne comprenons pas encore. Apprenons à la voir du même œil que la naissance.

La mort d’un proche est, bien sûr, pour sa famille et ses amis une grande tristesse.

Mais elle reste un mystère. Chacun y cherche une sens.

Notre bien aimé suzerain, vous avez quitté ce monde afin de vous reposer dans un pays paisible.
Ce pays où vous résidez désormais. Un pays au ciel bleu à partir duquel vous veillez désormais sur toutes les personnes aimées que vous avez laissées en ce bas-monde: vos amis ici réunis afin de vous rendre un dernier hommage.

Lord Mace va désormais reposer en paix dans cette terre, du cimetière de Hautjardin, son pays natal où vit encore sa famille qu’il aimait tant.

Il nous est difficile de prononcer cette élégie, tant la tristesse et le chagrin nous étreint.

Notre émotion est grande à l’heure de dire au revoir. Difficile d’accepter la disparition d’un proche avec qui on a tant partagé. Partagé les moments de joie comme les épreuves les plus difficiles.

Vous fûtes un chef de famille merveilleux, toujours soucieux de l’intérêt et du bien-être de chacun des membres de sa famille.

Vos grandes qualités humaines et votre altruisme faisaient que votre compagnie était recherchée et appréciée. Aujourd’hui, vous manquez à toute votre famille. Ils sont tous orphelins de vous et de votre amour pour eux.

Votre amitié fidèle et inconditionnelle va grandement manquer à vos amis. Vous étiez un ami toujours disponible et à l’écoute des autres.
Vous saviez cultiver l’amitié à merveille. Être votre c’était être de votre famille: être votre frère ou votre soeur de coeur.

Votre départ nous a plongés dans l’émotion et la tristesse de ne plus vous voir en ce bas-monde.
Pourtant, chacun d’entre nous sait que vos bonnes actions et votre grande sagesse ne peuvent que vous amener à une vie après la mort faîte de beauté, de soulagement et repos serein.

Mourir est le destin de tout un chacun.
Personne ne sait à quel âge ces jours toucheront à leur fin.
Votre mort est un dernier enseignement que vous donnez à vos proches. Elle nous donne encore plus à penser à l’importance de vivre pleinement chaque instant.

Par votre façon d’être, votre rapport aux autres et votre conception de l’existence faîte de sagesse et de respect, vous avez vraiment réussi votre vie…
Aujourd’hui, il nous faut accepter votre mort et vous laisser partir.
Sa possible et lente acceptation va dépendre de chacun de nous, de notre passé, de notre histoire, de ce que nous sommes capables de comprendre de votre départ inattendu.

Il nous faut faire notre deuil et vous laisser partir en paix. Il nous faut accepter que la mort fait partie du chemin de la vie. Elle le continue et nous devons la concevoir comme une étape de notre destinée personnelle.

Mais la mort d’une personne ne peut effacer tous nos beaux souvenirs et nos belles pensées pour elle. Nous penserons à lui, chaque jour, avec douceur et plein d’amour. Nos pensées affectueuses l'accompagneront sur son nouveau chemin.

Le pays où vous vivez, aujourd’hui, est certainement un pays sans douleur où règnent l’amour et la sérénité permanente.

Reposez en pays dans ce monde délicieux d'où, nous savons, vous nous observez et nous écoutez avec affection.

Nos larmes et nos pleurs sont des mots d’amour envoyés au cieux afin de couvrir votre coeur de bonheur dans votre dernière demeure.

Nous adressons à votre famille nos plus sincères condoléances.

"Mort... mort dis tu l'ami?
Oui, raide, cané, couché, bouilli,

Mais comment, un roi n'est il pas éternel?
Seuls les Sept le sont, et eux seuls font l'appel.

Mais on peut tuer un homme, on ne peut tuer une idée?
La qualité d'un héros c'est d'être mort et enterré.

Que va t on devenir, sommes nous perdus mon frère?
Qui sait, un fils prendra la place du père.

Lui rendrons nous hommages, lèverons nous nos verres?
Allons le voir, faire une prière, avant qu'il rejoigne les vers".

Saccho et Vanzetti, murmures du Reach.

Walton prononcera ces mots devant le cercueil du suzerain :

"Je fus là à la fin, et j'aurais tout donné pour être là au début.
Les siècles se souviendront du règne de Lord Mace Tyrell, et les 7 seuls savent quelles furent les épreuves de cette charge.

Puissiez vous tous vous souvenir de ce qu'il a accompli. S'il a su démontrer quelque chose c'est bien l'importance qu'a la notion de loyauté dans le Reach, et ô combien cette notion est personnel, nous touche en nous même au plus profond de notre condition d'homme, et nous rappelle à notre devoir. Les choses les plus dures doivent être accomplie par loyauté, et chacun doit se souvenir de ce qu'elle implique.

Pour beaucoup d'entre vous, au vu des événements, un tel discours paraîtra ironique, et pourtant j'en pense chacun des mots.

Lord Mace, qui êtes aux sept cieux, pardonnez moi de ne pas avoir été assez compétent, je continuerais de lutter pour le Reach. Puissiez vous, vous et le Père, me guider sur le chemin des injustes, afin que je puisse y faire barrière de mon espadon, et puissiez vous me prévenir de mes erreurs de jugements.
Je sais que vôtre âme n'aura de reste tant que ce Reach que vous aimiez tant n'aura tant que cela perdurera, alors je ferais tout ce qui est mon maigre pouvoir pour lui offrir le repos."

Ressel, éprouvé par les dernières semaines, pris la parole auprès du corps de Mace Tyrell.

"Si la coutume ou la tradition me fait souvent vous appeler mon fils, ou ma fille, sachez qu'aujourd'hui je vous appellerai mes frères, car nous sommes tous enfants du Bief, et nous venons tous de perdre le premier d'entre nous.

Je l'ai peu connu, mais je l'ai toujours vu comme proche de son peuple, à l'écoute. Bien qu'il ait été en conflit avec certains de ses frères du Bief, il n'a jamais jeté la première pierre, espérant toujours que la situation s'arrangerait avec le dialogue, quitte à forcer le ton.

Il était une incarnation d'espoir pour la paix du Bief, et pour la prospérité de notre patrie. Après de si bons et loyaux efforts, les sept ont rappelé Mace Tyrell auprès d'eux, où il pourra enfin se reposer. Je propose une trêve, et si un de nos frères déchus veut se recueillir auprès de celui qui fut son suzerain, que les gardes le laisse passer, afin de privilégier cette diplomatie dont Mace Tyrell était un porteur.

Que la paix soit avec vous, que la paix soit avec lui. Souvenons nous de lui comme il se doit, pardonnons lui ses erreurs car il était un être humain. Remercions le pour tout ce qu'il nous a apporté.

(Au corps) Puisse les sept ciels vous apporter la quiétude à laquelle vous aspiriez, mon seigneur..."

"Le dernier jour des funérailles de Lord Mace, l'on vit arriver son plus jeune fils, Ser Loras, donnant le bras à sa soeur, Lady Margaery.

Le pourpoint de velours noir aux finitions de fils d'or du jeune homme était parfaitement assortit avec la robe de cendal d'encre ajustée à la taille et orné de deux roses d'or de chaque côté du corsage de la fille du défunt suzerain. Ainsi vêtus, leur ressemblance était saisissante.

Le silence, presque déjà atteint en pareilles circonstances, se fit dans le septuaire et l'on vit s'avancer la princesse vers le cercueil pour y déposer la magnifique rose qu'elle tenait en main.
Tous purent observer qu'elle murmura quelque chose mais nul n'entendit ses paroles.
Pourtant, les larmes coulèrent sur ses joues roses quand elle se retourna pour croiser le regard de Loras.

Le frère et la soeur rendirent leur dernier hommage à leur père en priant auprès de sa dépouille un bon moment.

Puis, de concert, ils se relevèrent et quittèrent le septuaire, l'air peut être digne mais brisé de chagrin."